courant poetique

Les gouttes égrènent le temps perdu Ville de larmes sans peine Aux remparts dissous par l'ennui Pavée de mosaïques sans Dieu Assiégée par des hallebardes d'idéaux D'or et déjà Effeuillés patiemment... "un peu", "beaucoup", "à la folie", "pas du tout"...

Il faut du temps pour se réconcilier avec les voies des autres qui ont un jour raturé les siennes pour en faire des contre-allées, du temps pour se réconcilier avec soi-même et faire le deuil de ce que l'on ne sera jamais, du temps pour dire "adieu",...

Assise dans un vaisseau urbain bleu ciment, je capte les images filantes projetant le faisceau des origines sur l’écran noir d’une ville, labo hallucinatoire où l’on expérimenta avant d’éprouver et de tisser la toile dans l'air rance. No mad. Les yeux...

Tu ne te prénommes pas Maximiliana mais pourtant je te le prose en couleurs nuancées : n’abolis jamais la part de rêve qui est en toi comme en chacun de nous. Peut-être seras-tu scarifiée un jour par une pensée lancinante – tout mène à Rien – mais souviens-toi...

Des gens Butinant les oeuvres polyglottes, se rassasiant du sang du peintre-poète comme d'un nectar de demi-dieu, Discutant de la couleur-acier du regard des personnages leur prêtant des intentions puisées dans la tension des vocalises, Prêchant dans...

Le vent s’est levé sur une Seine en nage de s’être débattue dans des huiles épaisses. Hier liés, les protagonistes sont aujourd’hui des fenêtres sans battant qui frappent les huisseries de la grande Maison, égratignent les dernières traces de vernis,...

Je te souris mais tu ne me vois pas, je te parle mais tu n'as pas les mots pour me répondre, ces mots dont je t'ai privé par ce jour rayonnant de tristesse résignée, je t'écoute...mais il est trop tard. Je ne saurais jamais ce que tu avais à dire, à crier,...

Elle est l'amulette de coeurs anémiés par l'omniprésence d'esprits défunts. Elle est l'espion qui nous guette au bord d'une autoroute délaissée, un soir d'été, alors que seuls comptent les kilomètres parcourus sans sourciller, sans s'épancher, sans regarder...

Préférer la plage dorée à la page blanche, je le voudrais au moins l'espace d'un été-rnité...se laisser bercer au rythme des ondes argentées, par les rochers qui se dénudent et se rhabillent au gré du caprice des marées, par la vision de châteaux de sable...

Il est 19h40. Je quitte mon bureau pour entrer dans le vide épais d'une vie sans mystère. Estropiée par un trop-plein de sentiments qui ne se relativiseront jamais, amputée d'une partie de cette réalité qui demeurera à l'état de rêves, je me rééduque...