Un moment d'éternité

Voila, un jour, on voudrait que tout se fige pour un temps parce que tout respire l'apaisement, la lumière, le temps, l'amour, le visage de l'enfant mangeant des fraises sucrées. Même ce qui n'est pas beau dans cette période-vortex entre en résonance avec notre énergie retrouvée. On se sent pousser des ailes et on veut en profiter pour agir sans être vu(e) en mouvement au risque que cesse la magie, que se rompe le fil, que disparaisse l'équilibre que l'on sait si fragile. 1, 2, 3 soleil !

Je vis plus que je n'écris. Peu de chose à partager, pas de message à faire passer ...par écran interposé... plus de mal-être à étaler sur la toile qui porte bien son nom tant elle piège les volontés d'être ce que l'on est. Elle met en scène, exacerbe les traits qui ne sont pas nécessairement les plus saillants en oubliant sciemment la part d'ombres et de lumière de chacun. Modernité schizophrénique, impudique, exhibitonniste, menteuse qui permet de passer sous silence des pans entiers qui font l'unité.   

Mais dans tout ce cirque qui nous fait osciller au gré de notre météorologie personnelle, la vie a cela de surprenant qu'elle fait du choix le cutter qui incise la fatalité.