Réseau indisponible

Publié le par M

L'ombre est une zone qui partage l'empire, en son levant, avec le soleil qui en est la source, le support, la projection dans cette vie d'après que l'on ébauche à tatons dans une ambiance post moderne où la communication se dessine par phrases syncopées qui sont aussi condensés de vie comme si le temps manquait pour vivre l'étendue des possibles qui se devinent entre les lignes et entre deux messages postés sans reprendre notre souffle les rêves prennent le relais entrelaçant les corps et les esprits sans répit pour les protagonistes d'une rencontre fortuite pavée de cailloux ne clôturant rien si ce n'est l'indifférence d'une vie urbaine qui ne s'anime qu'entre deux stations tissant une bulle frondeuse qui affranchit les obligés, asservit les préjugés, accueille les volontaires, se drape d'une épaisse brume pour décourager les courtisans...que nul n'entre ici s'il n'est...tout simplement...Dans toutes l'inexactitude et l'approximation que cela suggère...être sans concession mais avec la ferveur des convertis baignés par la douceur des matins de ce monde-là...la communication passe à nouveau s'infiltrant entre les ramures de ces pins en littoral, témoins d'une écriture en partage, ballotés par les caprices des ondes qui ne ménagent plus leur étendue...des pins qui entrent étrangement en résonance avec les végétaux et les sommets granitiques accueillis dans le creuset de ce texte posté hors saison d'un lieu bohème bercé par la mélancolie lisboète retrouvé par hasard au détour d'une marche qui excise les dernières rainures de chair sensorielle, exorcise les gros maux d'un temps révolu et annonce déjà sans le savoir la saison de l'après, celle dont on n'attend plus qu'elle révèle l'énigme qui fonde le chemin, mais qui mène à la maison sans porte et sans date dont on sait à présent qu'elle existe, située en contrebas d'une place où tout converge et commence, celle dans laquelle les connexions se créent sans réseau...et qu'importeront les zones d'ombres qui relieront les solitudes dans le froid de l'ennui... où les pensées s'imbriquent sans que l'on sache et que l'on  cherche à découvrir ce qui tisse cette onde mystérieuse qui enlace sans enserrer dans cette semaine qui sépare la naissance de la suite où les corps disjoints ne cessent pourtant de (se) correspondre par delà l'absence de la matérialité amoureuse les tissus qui irriguent le souvenir et l'imagination se portant au secours des poursuivants pour créer des lucarnes laissant découvrir l'après dans la mémoire de ce qui sera.

Publié dans Courant poétique

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